Le 31 décembre dernier était la Saint-Sylvestre
et… le dernier jour de concours pour les bâtiments embarqués dans le concours
d’économies d’énergie entre bâtiments tertiaire CUBE 2020.
Un retour d’expérience démarrera sitôt que toutes
les dernières consommations seront connues : si les bâtiments instrumentés
connaissent leur consommation de décembre au premier janvier, ceux qui sont sur
base de facture du fournisseur d’énergie doivent attendre un mois et demie
généralement avant de les recevoir et les transmettre aux organisateurs du
concours.
Le
classement final n’est donc pas encore établi mais les meilleurs, aux derniers résultats,
flirtent avec les 20% d’économies d’énergie, le premiers tiers de tableau
au-dessus des 10%, la grande majorité des candidats dans la première dizaine, tout
cela effets du climat neutralisés.
Le
climat ?
Parlons-en : le climat 2014 aura été déroutant
pour toutes les « machines ». Deux hivers extrêmement doux (début et
fin 2014), un été plutôt morose auront défié les régulations et fait tourner
les appareils en dehors de leur puissance nominale. La consommation des
appareils de chauffage aura eu tendance à s’accentuer, à confort égal, dans les
climats « moyens ». L’électricité a souvent été d’avantage bénéficiaire du
concours : les usages spécifiques de l’électricité sont ceux sur lesquels le concours a permis d’agir, via les utilisateurs. Ce
point sera détaillé à venir dans le retour d’expérience détaillé mené par
l’IFPEB et ses partenaires.
Quant au climat, voici les courbes des
« DJU » de chauffages sous 18°C, à Paris Montsouris : seule
l’année 2011 ressemble à celle de 2014, qui démarre toutefois sous toutes les
années précédentes, et des DJU froid dès août ! L’été n’a pas été
formidable non plus.
Des gains « non
énergétiques » bienvenus
Les
gains énergétiques du programme CUBE seront dévoilés à partir de la remise des
prix fin mars – début avril, toutefois de nombreux candidats apprécient le saut
qualitatif que le concours a pu « catalyser » dans leur gestion de
l’énergie.
Comme l’ont démontré les études sociologiques
récentes, l’énergie est dans une « zone grise » de la conscience collective de
l’entreprise utilisatrice d’un bâtiment tertiaire : objet invisible,
insaisissable par le système de management (les factures sont traitées en
comptabilité), sans lien direct avec l’activité principale de l’organisation,
sujet transverse, parfois lié à des parties prenantes externes (bailleur)…
Tout est fait pour rendre le sujet difficile à appréhender et les jeux
d’acteurs dans le tertiaire sont complexes.
Parmi les gains « organisationnels »
intéressants témoignés par les candidats:
- Des dialogues bailleurs –
utilisateurs constructifs, - Création de solidarité et
participation parmi les collaborateurs, - Des collaborations initiées avec des bureaux d’études en « Energy Managers »…
- L’énergie
« visible » pour tout le système de management (comment va notre
classement ?), - Des collaborateurs rassemblés
sur l’énergie, maintenant mobilisés sur le développement durable et d’autres
aspects de l’action de l’entreprise…
Les exemples de ces situations seront rendus
publics après la remise des prix, avec l’accord des candidats concernés.
Et après CUBE 2020 ?
Le concours a été un tremplin pour démarrer pour
les uns, outil d’optimisation des usages pour ceux qui avaient déjà progressé
sur la gestion technique et l’exploitation. Et les utilisateurs ?
Sur
l’ancien calendrier concours, qui démarrait au premier janvier 2014, la
difficulté pour les candidats avait été de déployer le concours parmi les
utilisateurs et de sensibiliser. Pour la plupart, les premières actions de
déploiement important avaient commencé au milieu du premier semestre. C’est
pour cela que la prochaine édition du concours 2015 a été calée sur un
démarrage en juillet, permettant aux candidats s’inscrivant dans le premier
semestre de pouvoir se préparer – et préparer leurs troupes ! Pour cela, certains candidats ont confirmé
leur volonté de continuer le concours car selon eux (et souvent, les courbes le
prouvent) les efforts sont seulement en train de payer.
D’autres sortent du concours pour continuer sur la
technique : souvent armés d’un audit ou une analyse d’energy manager, le
concours a révélé des gisements d’amélioration, réglages, voire petits disfonctionnements qu’il
s’agira d’obtenir par de petits travaux de régulation, d’automatisation ou bien
des investissements plus lourds qu’il s’agira de programmer.
En tous cas, il s’agira pour tous de pérenniser les
économies réalisées.
Quel profil type d’un bâtiment
à inscrire à CUBE 2020 ?
Question posée par beaucoup de candidats et
intéressés pour la seconde édition, voici les profils types de bâtiments potentiels
candidats:
- Celui qui est à faire démarrer
sur l’efficacité énergétique : s’il y a eu quelques actions techniques, la
progression est encore devant ! Le gisement est intact et CUBE un
excellent démarrage. - Celui est entré en performance,
grâce à une action de type certification en usage ou progression ISO 50001, il
peut grâce à CUBE aller chercher les économies chez les utilisateurs et
accélérer ses plans sur la gestion technique. De plus la période de concours
peut être celle de la concrétisation et de la mise en évidence des économies. - Grand ou petit ? Toutes
les tailles de bâtiment ont participé avec profit à la première édition. CUBE
aide ceux qui, taille oblige, ont plusieurs acteurs internes à mobiliser. Les
plus petits structures avec des chaînes de management courtes sont à même d’en
profiter immédiatement et d’être créatives sur leurs économies d’énergie, - L’entreprise installée depuis
trois ou quatre ans dans ses locaux : elle n’est parfois pas toujours
allée chercher d’optimisation entre son process (souvent de type tertiaire, informatique)
et le bâtiment qu’elle occupe. CUBE sera un catalyseur !
A bientôt pour les résultats et retours
d’expérience à venir.
Toutes
les informations pour s’inscrire sur www.cube2020.fr